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La pénibilité d'un chantier

Restaurer des sculptures c'est savoir approcher au plus près des besoins de l’œuvre, respecter son histoire et les traces matérielles que l'on y trouve, savoir s'adapter à l’œuvre et mettre en place les moyens adéquats pour la traiter.

 

En tant que restaurateur, nous avons souvent bien moins d'égard pour notre propre personne.

Or l'exercice au quotidien de notre travail nous expose entre autres, aux solvants quand il s'agit de nettoyage, et aux poussières dans le cas du microsablage.

Il existe du matériel adapté pour nous protéger appelé équipements individuels de protection (EPI). Il est parfois reproché à ces EPI d'être encombrants, bruyants, lourds, etc. Pourtant, ils assurent notre santé tout au long de l'exercice de notre profession.

Les arguments sont nombreux pour ne pas avoir à les mettre : "je n'en ai pas pour longtemps", "ce n'est pas très toxique", "je mets mes autres collègues mal à l'aise", etc. Pourtant ces arguments visent à minimiser l'effet mental de ne pas se protéger mais n'ont malheureusement aucune valeur talisman...

 

Notre santé est un pilier pour assurer la qualité et la durée de notre exercice. Alors si nous imaginions, quand nous endossons notre équipement, qu'il est un atout, une protection, un élément bénéfique ? Cette image positive permet aussi de s'habituer à l'équipement et d'en faire un partenaire de travail, au même titre qu'il est parfois nécessaire de porter des lunettes pour voir. Ce que personne ne questionner.

 

Note aux fabricants d'EPI : ce billet invite aussi à imaginer des nouveaux équipements plus légers, permettant la communication directe entre collègues (autre facteur déterminant l'absence de port d'EPI)!

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